« Mesdames, Messieurs les élus,
Monsieur le commandant de brigade de la gendarmerie de la Côte bleue
Mesdames, Messieurs les responsables des associations du village,
Mesdames et Messieurs,
Le premier conflit mondial fut une très dure épreuve pour la France.
Cette cérémonie du 11 novembre de l’année 2021 marque le 103ème anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918.
Ce rituel de la commémoration de l’Armistice du 11 novembre est là comme un cri qui se poursuit, un cri de souffrance un rappel du massacre.
Tandis que nos réflexions prennent plus ou moins la même voie, et que nos discours se ressemblent d’une année sur l’autre elle demeure un moment d’union autour d’une même mémoire.
Le 11 novembre la France a rendez-vous avec son histoire, La France a rendez-vous avec les morts de toutes les guerres qui ont de leur sang assuré son destin de grande nation indépendante et libre.
Le 11 novembre c’est le rendez-vous recueilli des français avec l’immense famille de ceux qui ont perdus pour la France l’un des leurs.
C’est le rendez-vous des Français avec tous les combattants qui gardent dans leur cœur et portent dans leurs chairs parfois blessés mutilés les marques des terribles luttes passées.
Nul ne fut épargné. Le Rove très petit village à l’époque comptait 7 morts GOUIRAN Félix 21 ans, GOUIRAN Armand 23 ans, GOUIRAN Marius 26 ans, BONNET Fernand 27 ans, LIEUTAUD Henri 28 ans, BONNET Louis 30 ans, GOUIRAN Paul 30 ans.
Ces 7 rovenains inscrits sur le monument aux morts de notre commune avaient à peu près 26 ans de moyenne d’âge.
Le 11 novembre la nation a rendez-vous avec elle-même dans la volonté d’unité qui surgit des profondeurs de l’histoire et que conforte à la réflexion sur le passé et sur l’enseignement.
Cette journée du souvenir nous permet de rendre hommage à tous les anciens combattants et à toutes les victimes de guerre et particulièrement celles de 14/18.
Lequel parmi ces millions d’hommes âgés de 20 à 40 ans partis en août 14 pour une guerre dont ils pensaient qu’elle serait terminée en quelques mois,
Lequel pouvait imaginer qu’1 million 400 mille hommes ne reviendraient jamais et qu’1 million 120 mille d’entre eux seraient mutilés.
Lesquels s’imaginaient qu’ils croiseraient 600 mille veuves et 980 mille orphelins. Faire le bilan d’un tel désastre paraît inutile 103 ans après.
Et pourtant comme si la leçon n’avait pas suffi 20 ans plus tard en 1939 une nouvelle guerre mondiale devait éclater. Beaucoup de Français et un nombre non négligeable de combattants ont connu les 2 guerres.
C’était l’époque où la France humiliée prostrée dans les ténèbres de la défaite s’enfonce dans l’infortune sous le fardeau des épreuves.
C’était l’époque où les nazis et leurs complices d’extrême droite française sous le régime de Pétain pratiquèrent les tortures les plus inhumaines contre tous ceux qui leur résistaient mais aussi contre des millions d’innocents.
Cette guerre fut totale elle durera 6 années et conduira à la mort 55 millions d’êtres humains.
Dans quelques mois les français vont être appelés à élire le Président de la République. La campagne électorale a déjà commencé.
Comment ne pas être interpellé par les propos de l’extrême droite qui n’hésite pas à faire l’apologie de Pétain. Les slogans racistes et xénophobes de Zemmour et compagnie sont la copie conforme de ceux d’Hitler en 1933.
Le moment est à la résistance. Après la Victoire du 8 mai 1945 les ministres du gouvernement De Gaulle ont mis en place le programme du conseil national de la résistance et ce fut les jours heureux. Les derniers présidents qui se sont succédé ont fait reculer tous les acquis sociaux au profit des plus riches. Le moment est à la résistance pour récupérer les jours heureux.
En ce 11 novembre les français doivent savoir se rassembler au-delà de ce qui les divise pour suivre l’édification dans la tolérance et la fraternité d’une France, d’une Europe, d’un monde de Paix de justice sociale et de liberté. »
Le Maire, George ROSSO