Le Rove
Cérémonie émouvante ce mercredi 8 mai sous un soleil magnifique et en présence de nombreux Rovenains, élus et responsables associatifs rassemblés autour du premier magistrat Georges Rosso pour célébrer le 79ème anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945.
La chorale rovenaine "le chant des collines" a interprété le chant des partisans et la Marseillaise.
Discours de M. le Maire :
Monsieur le Curé,
Mesdames, Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs les responsables des associations de notre commune,
Chères et Chers Rovenains,
Dans la nuit du 8 au 9 mai 1945, dans une ville de Berlin dévastée, l’Allemagne nazie capitule sans condition.
Le 3ème Reich est terrassé par les forces alliées.
Le plus grand conflit de l’histoire de l’humanité prend fin.
Au cœur d’une Europe exsangue le cauchemar prend congés progressivement.
La fin du système nazi, de l’horreur programmée du génocide des juifs, de la mort en déportation de prisonniers de millions d’hommes, de femmes et d’enfants.
Les chiffres sont connus mais à eux seuls rendent- ils seulement compte maintenant que le temps des historiens est enfin venu, de la monstruosité de l’hitlérisme.
Ces chiffres disent l’horreur statistique, celle des camps et des chambres à gaz.
Ces bilans humains permettent au mieux de reconstituer ce que furent les atrocités de la chose nazie issue du racisme et des partis de l’extrême droite des paix européens.
La France envahie, trahie est soumise pendant l’occupation a une triple dictature :
La gestapo, la Wehrmacht, et le régime de collaboration de Pétain.
Et puis certain se soulèvent.
À la débâcle du nationalisme s’opposa le patriotisme authentique qui a nourri sans répit le combat de la résistance, des communistes aux gaullistes, des anonymes aux volontaires courageux qui préservèrent la flamme et permirent à la France d’être présente à Berlin ce jour-là, au même titre que les grands alliés.
La victoire du 8 mai devait ouvrir des avancées importantes pour notre peuple. L’action du gouvernement de la France à la libération entre 1945 et 1947 constitue une illustration éloquente que le progrès n’ait en rien l’ennemi du développement économique.
C’est le Général de Gaulle qui signe l’ordonnance donnant le droit de vote aux femmes.
C’est la création du statut de la fonction publique par Maurice Thorez,
C’est la naissance de la sécurité sociale, la génération des retraites, des prestations familiales par Ambroise Croizat.
Tous deux ministres communistes du Général de Gaulle.
Ce 8 mai 2024 nous sépare d’un mois des élections européennes.
Tous les discours du 79ème anniversaire du 8 mai 1945 parlent d’espérance, de paix pour notre pays dans une Europe plus solidaire plus forte plus fraternelle.
Devant ces belles paroles il y a la réalité.
L’extrême droite qui a joué le rôle que l’on sait pendant la dernière guerre mondiale : souvenons-nous des 6 millions de juifs exterminés dans les chambres à gaz.
Ce génocide que Jean-Marie Le Pen qualifie de détail de l’Histoire.
79 ans après son parti d’extrême droite, que le pouvoir actuel cherche à banaliser pour des visées électorales, avance depuis des années le visage à peine masqué.
Ce parti s’empare des vertus républicaines, il soigne son image.
Nous mesurons combien la mémoire du passé éclaire l’avenir.
Mais l’avenir ce n’est pas de construire une Europe de l’argent comme on nous le propose.
L’avenir ce n’est pas sacrifier l’homme au profit de la haute finance.
L’avenir ce n’est pas nier la laïcité ou le droit des femmes.
L’avenir ce n’est pas soumettre durablement toute la société à la loi du marché.
L’avenir ce n’est pas une Europe avec une majorité d’extrême droite.
Faisons en sorte que les résistants, les soldats de tous les pays morts pour la liberté et le bien être de notre peuple ne se soient pas sacrifiés pour en arriver là.
Vive la République, Vive la France.
(minute de recueillement)
